Vers de nouveaux mondes

M. Ravel, arr. J. Linckelmann | Ma mère l’Oye (1910) vidéo
S. Barber | Summer music op. 31 (1956)
A. Dvořák, arr. D. Walter | Quatuor n° 12 op. 96 ‘Américain’ (1893) vidéo

L'Ensemble Astera au lever du soleil par Ugo Ponte

Ce programme truculent formé de trois grands noms de la compostions avec des œuvres du grand répertoire, du plus classique européen au plus récent américain, propose un moment d’évasion hors du temps.

Avec Maurice Ravel, l’imaginaire est souvent source s’inspiration. Ma mère l’Oye, composée à partir des contes de Charles Perrault en est un digne représentant.  Certains textes du conte sont indiqués au sein de la partition afin que l’interprète puisse donner le bon ton. La Belle au bois dormant, le Petit Poucet, l’Impératrice des Pagodes, et La Belle et la Bête, sont mis en musique avec humour, esprit pittoresque ou nostalgie. Les mélodies, les rythmes, les harmonies et les couleurs instrumentales spécifiques savent transcrire toutes les émotions ressenties à l’écoute des contes. 

Le Summer Music de Samuel Barber, compositeur américain, si connu pour son fameux Adagio, nous immerge dans une atmosphère estivale propice à la somnolence et à l’évasion onirique. Œuvre en un seul mouvement avec des tempi et atmosphères variés, comme un rêve éveillé.  Barber a bénéficié de conseils musicaux des membres du New York Wind Quintet et l’œuvre a été créée en 1956 à l’Institut des Arts de Detroit par les solistes de l’Orchestre Symphonique de Detroit. 

Enfin, restons outre-Atlantique avec Dvorak qui a traversé l’océan et la vieille Europe pour diriger le Conservatoire de New-York. Il a rapidement apprécié se mêler aux ambiances si variées et si différentes de sa bohème natale. A l’écoute des musiques indigènes, Antonin Dvorak s’en inspire pour deux de ses œuvres majeures, sa 9e symphonie dite du « Nouveau Monde », et son « Quatuor américain », proposé ici en transcription pour quintette à vent. 

Des contes de Charles Perrault revues par Maurice Ravel, au Quatuor Américain de Dvorak ou au Summer music de l’américain Samuel Barber, l’inspiration est un puissant moteur de création!

Texte de Sophie Gaillot Miczka